RMC DECOUVERTES – JEUDI 12 OCTOBRE 19h45
1973
24 000 €
22319 ex
Style & fiabilité moteur
Corrosion chassis et état carrosserie
Fine, légère et inspirée de la compétition avec son moteur central arrière, la Matra Bagheera incarne à merveille la voiture de loisirs des années 70. Elle rappelle aussi qu’en France, un petit constructeur, en l’occurrence Matra, pouvait prospérer en proposant des autos originales et conçues avec beaucoup d’intelligence. Les trois places avant en sont la preuve !
Longtemps oubliée, la Bagheera a été décimée par le manque de maintenance et la corrosion, de sorte que cette sportive unique en son genre est devenue extrêmement rare en bon état. Un morceau d’esprit français à préserver d’urgence !
C’est après la 530, une petite sportive originale, avec ses quatre places et son bloc central. que les études de la Bagheera, codée M550, débutent en 1970. Le premier proto roule dès 1971.
Elle est équipée du 4-cylindres Simca qui, comme sur la 530, s’installe au centre de la voiture, en position transversale. La grosse innovation se trouve à l’intérieur ave trois places de front, c’était du jamais vu sur une sportive.
A sa sortie en 1973, la Matra Bagheera est une petite sportive frugale, 8l/ 100, bien vu juste avant la crise pétrolière.
C’est Jacques Nocher, accompagné de Jean Thropieux qui s’occupent de la ligne, choisissent une voie plus consensuelle que leur 530. La voiture est présentée en avril 1973.
Côté moteur, on retrouve le 1,3 l de la Simca 1100 Ti, avec 82 ch, un peu juste pour la Bagheera. Son excellent profilage (Cx de 0.33), fait oublié ce petit défaut, elle atteint les 180 km/h. De plus, comme sa structure monocoque revêtue d’une peau mêlant métal et RTM (Resine Transfer Moulding), elle reste légère (885 kg), ses accélérations sont plutôt intéressantes. la tenue de route est assurée grâce au train avant de la 1100 qui adopte à l’arrière des bras obliques, suspendus par des barres de torsion.
Dans l’habitacle, trois places, un superbe tableau de bord dessiné par Antoine Volanis, plus tard auteur de la Rancho. la Matra est plus chère que la Fiat X1/9, mais accueille un passager supplémentaire ! Le lancement officiel a lieu en juillet, aux 24 Heures du Mans juste après que Pescarolo et Larrousse au volant d’une Matra MS670B ont battu Ferrari : le constructeur de Romorantin ne pouvait rêver mieux.
Restylage en 1976 (Carrosserie, Vitrages, feux arrières))
On pourrait croire que sa faible motorisation constitue un handicap pour la Bagheera, mais la crise du pétrole éclate en 1973, avec des prix à la pompe qui montent en flèche. En 1975, la Bagheera Courrèges, toute blanche, jusqu’aux sièges, vient chapeauter la gamme.
En 1976, la sportive triplace reçoit un restylage important : surfaces vitrées agrandies, feux arrière de 1307-1308, boucliers et tableau revus (vers moins d’originalité…). En août 1977, la Courrèges est remplacée par la X, plus classique d’apparence, un an plus tard, l’habitacle reçoit quelques retouches (instrumentation surmontée d’une casquette), alors qu’une série limitée Jubilé fait un passage furtif en 1979. En 1980, la Bagheera cède la place à la Murena, après avoir été produite à 47 796 unités, ce qui demeure des plus honorables.
Toute Bagheera en parfait état est un collector, a fortiori une de 1973, ou une Courrèges de première génération.
Jacques Nocher et Jean Thropieux sont les designer de cette Bagheera. Peu d’informations circulent sur ces dessinateurs.
On peut citer également André Courrèges, le styliste de la marque éponyme qui a créée une version blanche immaculée, la couleur référence du style Courrèges. (plus d’infos).
Dans la comédie La Valise, de Lautner et avec Jean Pierre Marielle, sorti en 1973, on peut voir le capitaine « Bibi » joué par Michel Galabru, conduire une Matra Bagheera jaune.
Mais également dans Cuéntame cómo pasó, the New Avengers, Le Jouet, Vampyres etc.
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